mardi 2 février 2010

Black, Brown & White


Suite à mon post sur mes impressions boliviennes, quelques réserves extérieures et remarques ont été émises sur mes écrits, peut-être un peu "extrêmes", avec des jugements et finalement une expression de valeurs, différentes d'avant. 
Ceux qui me lisent et me connaissent savent que mes avis sont parfois très/trop tranchés sur certains points, comme le cinéma; il n'empêche que je ne cherche pas à faire adhérer la masse à mes opinions, je suis toujours en quête de dialogue, de retours, de démocratie en quelques sorte.
Mon style peut paraitre parfois un peu emporté, inspiré, métaphorique, floutant au passage mes pensées, je n'aime pas les malentendus donc je vais tenter de reprendre mes propos, d'être davantage noir et blanc, plus clair.

Hum hum, 3,4:

La Bolivie est un pays qu'on regrette de quitter, qui vous accroche, vous retient, surtout durant la route fabuleuse que l'on traverse pour sortir du pays (depuis Uyuni jusqu'à Tupiza). C'est une terre inoubliable, fascinante et extrêmement réelle, réelle dans le sens frontal et direct, j'aime cette brutalité, la pureté de ce diamant brut à ciel ouvert comme dit un ami bolivien, en particulier sa société, ses habitants. Personne n'est parfait et je garde le droit de "critiquer" ou plutôt d'observer toute cette vie, avec mes yeux d'étranger, d'européen, de français, de parisien, qui est tout de même allé voir plus loin que la Butte Montmartre ou les plages normandes. Mon experience en Asie fut marquante et fascinante, pour autant, mes posts sur le Viet-Nam était loin d'être tout roses et gentils, je pense encore une fois avoir été sincère, observateur et heureux surtout de vivre cela.
Je ne cherche à blesser personne, quand je parle de La Paz comme d'un bordel (j'entends un lieu désorganisé, le terme bordel est sorti trop vite sur le clavier du cyber-café, disons un grand bazar), oui, c'est vrai je l'ai vécu tel quel et hormis le fait que cette ville est difficile à vivre due à son altitude, son climat, sa pollution, elle est unique, riche et a compté dans l'intégralité de notre voyage.
Nous restons intrigués par les cholas, micro-société féminine, arborant des tenues, des coiffes spécifiques à chaque ville, région, présentes des marchés de légumes au gouvernement, en passant par les arènes de catch et les rues les plus pauvres, à vivre à même le trottoir en famille, en tristesse. Aujourd'hui, j'aimerais pouvoir descendre dans la rue, savourer un jus de fruit d'un litre, rempli de fruits, de lait, manger ma soupe au marché, de grands moments culinaires qui me manquent. Pour le reste, je n'ai pas à me justifier d'avoir observé et mal vécu, par exemple, dans tous le pays, de la maltraitance envers les animaux, cela m'a toujours choqué, chez moi ou ailleurs, je ne le supporte pas.

Autre sujet délicat, la place du touriste et de son poids économique. Personne n'aime être arnaqué, c'est universel, même si c'est inévitable en tourisme, ça ne fait jamais plaisir. Nous cherchons à l'éviter le plus possible, en discutant, négociant sans dépasser les limites du raisonnable. Il se trouve qu'une fois, cela a dérapé, devant témoins, des amis de surcroît. Enervement exagéré, regretté, survenu après une accumulation de faits similaires et la vision de combats féminins une heure avant. Cette "bêtise" a été stigmatisée, retenue, trop hâtivement, à notre grand regret. Du coup obligation de se justifier aujourd'hui, j'espère que le message est passé.

Je ne me considère pas comme un français, ou un parisien, mais, le plus possible comme un citoyen du monde qui désire connaitre sa planète. Je suis visiteur dans ces pays, touriste évidemment, même si je tente d'en perdre le label. Je ne juge pas les autres peuples ou cultures, je les observe et donne mon avis, je dis bien MON avis, sans le considérer encore une fois comme référence ou sainte parole.

J'en reste la, je vous laisse, j'attends vos fleurs et vos foudres, en attendant je vais faire silence dans une salle obscure devant la dernière victoire cinématographique de Mr Clint Eastwood.


Tcho,


p.s: "black, brown & white", chanson de Big Billy Bronzy, à écouter, musiques ET paroles