-petite note de haut de page
avant toute chose, mes excuses pour les probables fautes, et surtout le manque de tous les accents, pas la patience de decouvrir les claviers hispaniques, ensuite, tous les posts du depart seront agrementes a notre retour des photos correspondantes a nos recits, d'ici 1 bon mois donc-
avant toute chose, mes excuses pour les probables fautes, et surtout le manque de tous les accents, pas la patience de decouvrir les claviers hispaniques, ensuite, tous les posts du depart seront agrementes a notre retour des photos correspondantes a nos recits, d'ici 1 bon mois donc-
Je vous retrouve apres cette premiere semaine de voyage, a la pointe nord de l'Argentine, a quelques heures de notre traversee de frontiere pour la Bolivie.
Tout a commence par la decouverte des bus argentins et de leur fameux sieges "semi-cama", c'est a dire un siege fortement incline et un repose mollets, doux au debut, genant au milieu, insupportable a la fin. Viens ensuite la programmation cine, ou, en fait, je n'ai pas besoin de m'attarder... Certains d'entre vous se disent surement, "ah ces europeens, jamais content", surtout ces francais qui ralent tout le temps! D'autres se disent "et encore, ils n'ont pas vu les bus boliviens, ah ah ah!".
Enfin bon, apres ce premier trajet de 17 petites heures, arrivee a Tucuman, un dimanche. Le temps de remonter une dizaine de cuadras au nord, puis une dizaine a l'est pour atteindre notre auberge (une "cuadra" est un bloc de rue, d'environ 100 numeros, d'une centaine de metres) nous permet de vivre et ressentir la folle agitation de cette ville, ils nous arrivent de croiser 2, voire 3 personnes dans la meme rue ( j'entends par rue un ensemble de quadras)... Les sacs poses, petite visite, le temps de croiser 3 enterrements, de manger les 4 empenadas restantes de la ville, puis de faire un saut chez notre Carrefour national pour la pizza maison du soir.
J2, depart pour Tafi del Valle, petit village de montagne. 2h de route dans la montagne verdoyante, veritable jungle andine. Le rituel habituel de la quete de l'auberge commence, le camping, eloigne, pas d'eau chaude, donc petite auberge simple et economique. Nous nous partagons un locro (plat typique du nord, ragout de saucisse, porc, pois et quinoa, bien bon et qui nourrit son homme), avant de se lancer en promenade dans les environs, accompagne d'un nouvel ami, un chien, noir et blanc, que l'on surnomme tres vite sucio ( sale en espagnol).
Un Rio un peu sec, un pueblitito de quelques maisons, une petite chapelle et quelques chiens tres feroces, domines par un vieil homme a une jambe, et si on partait gentiment... Apres une douceur de milieu d'apres midi, nous partons, decides a la quete de chevaux, pour un trek le lendemain. Et c'est ainsi qu'Emmanuelle et Frederic se renseignent un peu partout, boutiques, restaurants, cabanes, jusqu'a demander a une receptioniste d'hotel, encore sur le choc de notre question fatale "Hola, tiene caballos para hacer una cabalgata? / bonjour, vous auriez des chevaux pour faire une promenade?" , elle y pense encore!
De toute facon, la meteo semble contre nous, il pleut de plus en plus, retour a l'hotel...
C'est alors que le programme de nos vies va etre chamboules comne jamais (j'exagere, de notre lendemain)! Nous sympathisons avec la fille de l'hotel, on partage le repas, celui de son bebe et son allaitement et elle vient a nous parler de la fete de la Vierge de l'Immacule conception. Le lendemain, un pelerinage part a 4h du matin avec la statue de la Vierge pour finir dans une petite chapelle suivie d'une messe. Apres hesitations, on se motive, ma fidele assistante me rappelle l'interet filmique de cet evenement, le reveil est regle a 3h50.
Le ventre vide, sans eau, nous arrivons a temps devant l'eglise de la ville, le cortege est sur le depart. Nous sommes prets pour ces 2-3 heures de marche nocturne dans la montagne. Et puis, la deuxieme heure est bien entamee, on se demande ou se trouve la fin de cette marche, un kiosco apparait dans la nuit (petit epicier), de l'eau, du lait, quelques forces pour continuer. Apres la nuit, l'aube sous les nuages, toujours entoures par les fideles. Plus question de revenir, nous alons terminer, "cuanto tiempo hasta la llegada? / combien de temps avant l'arrivee?, 2 horas mas", vous aurez compris...) En effet, 2h apres, le sommet se presente a nous, les nuages se sont disperses, le soleil nous guide vers la capella del Infiernillo, la chapelle du petit enfer, entoures de fideles et de stands de sandwichs, Alleluia, nous sommes TOUS sauves! La messe se deroule sous nos yeux d'europeens, les seuls, ma camera capture cet instant, nos jambes se reposent des 6 heures de marche.
Retour a Tafi, une sieste, un bus pour Tucuman, transit dans la ville de nuit, toute illuminee, puis un autre bus, pour Humahuaca, plus loin, plus haut, aux porte boliviennes.
Humahuaca, petite ville de montagne, au pied de la Quebrada colorada, un calme permanent, des ruelles pietonnes balayees par le vent, des treks a disposition... Pour commencer, visite d'Iruya, petit village tout blanc dans la montagne, simple, joli, tres carte postale, un dejeuner rapide et retour a Humahuaca pour organiser notre premier grand trek.
-L'objectif: le mirador de la Quebrada colorada, grandiose chaine de montagne aux multiples palettes de couleurs et de degrades, puis camping sauvage au pied des montagnes pour le coucher de soleil et retour le lendemain a Humahuaca, en suivant le Rio.
-La pratique: une camionette durant 1/2h pour atteindre le mirador de AgroCianzo en compagnie du Senor Corimayo, natif des montagnes, bavard, connaisseur de son pays et amoureux de la planete. Photos de jour, marche jusqu'au village de Cianzo. Campement dans un champ, courte et inconfortable nuit a 4 degres, longue et magnifique marche le long du Rio, de la Quebrada (canyon en anglais/francais) Des sauts au dessus du Rio, une rencontre breve et etrange avec 2 hommes et leurs chiennes qui viennent nous offrir a boire, puis nous invitent pour une pause chez eux. Peut etre trop mefiants, peut etre l'influence de films tels que Deliverance ou Calvaire, quoi qu'il en soit, nous declinons poliment, il est tard. Passons les dernieres heures de marche, desesperees, douloureuses, a s'imaginer les ou LE scenario possible de la pause chez ces deux hommes seuls de la montagne; apres l'extase, le supplice se termine 11 heures plus tard dans notre auberge. Nos dos, mollets, pieds et cuisses ne repondent plus, allons dormir.
Aujourd'hui, 13 decembre, une semaine apres le depart, nous quittons les Andes du nord Argentin, les yeux et les jambes deja bien remplies. Buenos Aires est bien loin, la nature nous ravive, nous apaise, tellement heureux d'avoir decouvert cette partie de l'Argentine, desormais presente sur mon poignet par ce bracelet jaune et noir, a cote de celui du Sud, trouve a Esquel il y a 2 ans.
Il est 13h, quelques empanadas, puis le voyage continue, 2 bus avant d'atteindre demain matin, normalement, Potosi, premiere ville bolivienne de notre itineraire.
Nos vemos,
